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Samedi 21 décembre prochain à 19h00, on reçoit pour la première sur nos ondes ALYS LF pour 2 heures de DJ set. Voilà quelques temps qu’E-Kwality désirait lui faire une place dans sa programmation. Et vous n’allez pas être déçu, car le set est beau et évolutif !
Adepte d’une techno racée, ALYS LF propose aussi un plus large spectre de rave music. DJ sur de nombreuses scènes françaises (Kilomètre25 , Glazart, Newtrack, Dream Nation festival, 1988, Rex Club… pour n’en citer que quelques unes), elle est également depuis plusieurs années productrice avec quelques très jolis EP sortis entre autres sur les labels Skryptöm et Voxnox. Vous pourrez également la retrouver aux platines d’ici fin 2024 au Vauban à Brest le 20 décembre, le 22 pour sa résidence After O’Clock au Glazart à Paris, et le 31 sur la soirée Khaos également dans la capitale.
On a donc profité de cette occasion pour lui poser quelques questions pour mieux découvrir cette artiste multi-facettes.
Rencontre avec ALYS LF.
Crédit photo: Christophe Chalimbaud
EKR : Salut Alice ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?
A : Hello Pedro! Je suis maintenant une artiste DJ et productrice, mais avant tout une musicienne depuis mon plus jeune âge. J’ai commencé au conservatoire à 6 ans avec du piano et du solfège, j’ai toujours eu une attache particulière avec la musique en général.
EKR : Quels sont tes premiers souvenirs musicaux (tous styles confondus) ?
A : Mes tous premiers souvenirs sont ceux au conservatoire quand je prenais des cours de piano, et quand je passais mes auditions. Pas forcément agréable, à l’époque (et aussi à cause du milieu) c’était très compétitif, on demandait l’excellence. Donc beaucoup de pression et de stress.
EKR : Te souviens-tu de ta première « claque » musicale ?
A : Ma première vraie claque, celle qui m’a officiellement fait mettre un pied dans la musique électronique, comment dire… La soirée était un peu arrosée et je ne m’en souviens plus ! Bon, j’étais jeune aussi et en vacances. C’était au Razzmatazz à Barcelone, une personne de notre groupe d’ami.es nous avait un peu saoulé pour aller à une soirée différente de d’habitude, finalement il a bien fait ! Ce souvenir est lointain, mais il me semble que c’était electro/commercial/bass music. Après ça, je n’ai plus jamais pu remettre un pied dans une soirée généraliste.
La seconde était pour ma première fois à Concrète, où je suis arrivée un peu par hasard, en suivant des potes qui y allaient. Je crois qu’on ne pouvait pas faire mieux en terme de line-up : Surgeon, Function, Answer Code Request, François X, Antigone, Polar Inertia. Cette vibe, ce nouveau mode de vie m’a totalement chamboulée, et j’y ai quasiment élu domicile tous les week-ends jusqu’à sa fermeture.
Il y a eu d’autres claques mais ces deux là sont les plus importantes.
EKR : Tes premiers pas derrière les platines, c’était quand et à quelle occasion ?
A : Il me semble que la toute première fois c’était devant mes potes à l’occasion de notre fête bi-annuelle en automne 2017, mais aussi en free party sur 40 kilos de son. Je ne sais plus exactement dans quel ordre ça s’est fait.
J’ai aussi rapidement joué en club notamment au Red Club à Tours, et pour Newtrack au point éphémère ! (Merci la famille !)
Crédit photo: Emil Hadji
EKR : Tu t’es lancée également depuis quelques années dans la composition et tu as intégré, entre autres, l’équipe de Skryptöm. Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’y mettre ?
A : J’ai toujours été compositrice dans l’âme, mais je n’ai jamais trouvé ma place réellement, donc pour moi c’était la suite logique. Mais j’ai mis du temps à franchir le pas parce que j’ai toujours été très impressionnée par tout ce qu’il fallait savoir pour utiliser Ableton. On a du pas mal me pousser pour que je commence et surtout pour que je m’accroche. Aujourd’hui je suis contente d’avoir suivi ce chemin, bien qu’il soit encore un peu mouvementé pour moi.
EKR : Si tu devais résumer ta musique en quelques mots, ça serait quoi ?
A : De manière générale je n’arrive pas forcément à mettre des mots sur ma musique, ce n’est pas quelque chose d’instinctif chez moi.
Je dirais :
– Sincérité : je suis incapable de faire quelque chose qui n’est pas sincère ou qui ne reflète pas ma manière d’être
– Émotions : je mets toujours mes tripes dans chacun de mes sets et mes productions, je ne sais pas faire les choses à moitié.
– Évolution : la musique pour moi n’est pas figée. Il faut qu’elle bouge, qu’elle évolue, c’est la vision que j’ai et que j’applique.
– Grain de folie : parce qu’il faut aussi pouvoir s’exprimer à travers elle !
EKR : La musique et la scène électroniques ont beaucoup changé ces dernières années. Quel regard portes-tu sur leur évolution ?
A : Je suis ni optimiste ni pessimiste. La musique est cyclique et ça évoluera / changera constamment. Je ne suis pas contre les évolutions de type « musique TikTok » parce qu’il en faut pour tous les gouts. Ce qui me désole en revanche c’est la manière dont la société de consommation à évolué : on écoute un morceau 3 secondes et après on zappe, on ne lit plus les articles en entier, on joue 2/3 fois un morceau puis on passe à un suivant, on va voir un artiste uniquement pour l’entendre passer son hit qui l’a fait connaitre. C’est plus cette manière de consommer la musique qui me dérange.
Crédit photo: Christophe Chalimbaud
EKR : Quel(le)s sont les artistes qui te chatouillent joliment les oreilles en ce moment ?
A : Mon top producteur/ice du moment c’est de très loin Ferdinger. C’est vraiment bien produit, c’est joyeux (idéal pour rebooster une foule ou faire du bien a son moral), c’est punchy, vraiment un sans fautes à chaque sortie. Mon top 1 sans hésiter. Kashpitzky attire pas mal mon attention également, j’aime bien son mood entre le hardgroove et l’hypnotique.
EKR : Peux-tu nous parler un peu du DJ set (et de son orientation) que tu nous proposes pour E-Kwality ?
A : Pour commencer, je te remercie de demander un set plus long que d’habitude, je trouve ça très frustrant « d’aller à l’essentiel », et de ne pas pouvoir prendre le temps de faire voyager les auditeurs/ices. J’ai donc pu faire progressif, et cette évolution reflète vraiment la vision que j’ai d’un DJ set. J’ai pas nécessairement l’occasion de jouer breaké, j’en ai donc mis 2 ou 3, et j’ai aussi mis un unreleased en collaboration avec mes chauves préférés (les Wlderz).
EKR : Un dernier mot ?
A : On se voit vendredi au Vauban ?! (NDLR: avec plaisir!)
ALYS LF sur le web:
Écrit par: E-Kwality Radio
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